
On l’appelle la « Bête ». C’est le train de marchandises mexicain qui transporte également les clandestins latino-américains qui veulent tenter leur chance aux Etats-Unis : un « train de la mort [qui] dévore des milliers de voyageurs en provenance d’Amérique centrale et du Sud »
Fragments de vie glanés par notre partenaire Global Voices Online sur les réseaux sociaux latino-américains.(...)
Le blogueur Eduardo Barraza, qui écrit pour le journal citoyen en ligne Barriozona, jette une lumière crue sur la situation de ces trains de fret vieillissants qui empruntent cette route périlleuse et transportent des passagers qui ne savent jamais s’ils vont arriver à destination ou pas :
« Aux Etats-unis, ces passagers sont qualifiés péjorativement d’“illégaux” par bon nombre de gens. Mais au cœur de l’Amérique centrale, ils représentent des hommes et des femmes sans ressources mais prêts à tout pour quitter leur pays dans l’espoir de réussir aux Etats-unis.
Parce qu’ils ne peuvent s’offrir un autre moyen de transport et cherchent à éviter la police des frontières mexicaines, des milliers de ressortissants de pays comme le Salvador, le Guatemala, le Honduras ou le Nicaragua bravent tous les dangers et montent sur le toit de trains qui partent du sud du Mexique pour les villes du Nord, situées le long de la frontière avec les Etats-unis. »(...)
Le documentaire tourné par Pedro Ultreras, « La Bestia » (« La Bête »), sorti en 2010, raconte le voyage du réalisateur avec ces voyageurs migrants sur le toit des trains de marchandises.
Véritable archive culturelle, ce film raconte un voyage parmi tant d’autres, entrepris chaque jour dans des conditions périlleuses par ces gens désespérés et sans ressources qui s’en vont chercher du travail et de meilleures conditions de vie pour eux-mêmes et leurs familles.
Il offre un témoignage en images de cette situation qui continue d’être peu ou pas traitée dans les grands médias.(...) Wikio