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LES VIEILLES RECETTES ANTISOCIALES DU FN
Article mis en ligne le 3 juin 2013
dernière modification le 30 mai 2013

La perméabilité d’une partie des salariés aux discours du FN est inquiétante. Elle s’inscrit dans un contexte de crise économique, financière et politique. La précarité, le chômage, les défaites sociales sur les retraites, l’éducation, les délocalisations et les plans de licenciement en cours plongent de nombreux salariés dans l’angoisse.

Face à ces inquiétudes, le FN se présente comme le défenseur des petits contre les gros, se plaçant en champion de la défense de l’emploi et se battant contre les délocalisations. Pour le FN les principaux responsables sont la politique européenne et les étrangers. Dans son discours, quelques formules à connotations anticapitalistes ne sont là que pour essayer d’abuser retraités et autres salariés qui peuvent être séduits par les propos faussement « sociaux-radicaux » du FN ?

Pour les retraites par exemple, le FN est dans la continuité des réformes voulues par les gouvernements précédents (1993-2003-2010). Mais en plus, lui le pourfendeur de la finance, plaide pour une retraite par capitalisation ouverte à tous et gérée par des organismes financiers privés. Ceci est la porte ouverte à un système à deux vitesses, où les pauvres auront une retraite de misère, et leur épargne sera investie dans des circuits financiers, pour être utilisée sur des marchés spéculatifs, responsables de licenciements et délocalisations. De plus, si un krach boursier survient, leurs économies s’envolent…

Pour sauver l’emploi, le FN est partisan du protectionnisme : tous unis derrière les capitalistes français ! Car parallèlement au protectionnisme et à la préférence nationale, sont but est de libérer le travail et de donner des garanties au Medef dans la pure droite ligne des doctrines ultralibérales. La vie sociale (et la vie tout court), l’amélioration des conditions de travail et les valeurs collectives sont loin d’être sa préoccupation. Le FN préfère le corporatisme et l’individualisation des revenus, le FN comme la droite sarkozienne, prône le salaire au mérite et la mise en concurrence des salariés entre eux. La préoccupation du FN est le temps que le salarié passe au service de l’entreprise, livré à l’arbitraire et à la soumission au patronat et à ses petits chefs. D’ailleurs, le Medef n’a rien à redire sur la vision « entreprenariale » du FN, bien au contraire !

Le FN reprend une vieille vision patronale : l’entreprise française ne serait pas compétitive, au niveau mondial, à cause des résistances syndicales contre toute tentative de démanteler les statuts sociaux, des combats pour l’emploi ou l’augmentation des salaires. (...)