
Des détournements impliquant plusieurs personnalités françaises et un fameux groupe pétrolier ont-ils eu lieu en marge du programme « pétrole contre nourriture » ?
C’est la question à laquelle devra répondre la Cour de Justice de la République.
En effet contre toute attente, une ordonnance de renvoi est venue relancer cette affaire suivie depuis neuf ans par le juge d’instruction Serge Tournaire, alors que par deux fois le parquet avait prononcé un non-lieu.
Ce seraient des activités de Total et des mouvements de fonds suspects réalisés entre 1997 et 2001, entre des filiales du pétrolier et diverses sociétés basées à l’étranger, qui se trouveraient à l’origine de l’ouverture des investigations. Elles furent par la suite réorientées vers de possibles détournements en marge du programme « pétrole contre nourriture ». (...)
A rebours de cet objectif humanitaire, Total serait soupçonné d’avoir transgressé l’embargo et acheté des barils de brut irakien via des sociétés écrans, et ses dirigeants d’avoir développé un système de commissions occultes pour s’assurer d’emporter des marchés pétroliers, des faits s’ilsd étaient avérés correspondant aux qualifications pénales de corruption d’agents étrangers, et complicité et recel de trafic d’influence.
Outre le géant pétrolier, 19 personnes physiques seraient également visées par l’ordonnance(...) Wikio