
Régulièrement des fait-divers dramatiques endeuillent les îles des Comores et de Mayotte. Les naufrages de kwassa kwassa, ces bateaux sur lesquels s’embarquent les Comoriens qui rêvent de Mayotte, ne sont pas rares. Depuis l’instauration du visa Baladur en 1995, on estime à plus de 7 000 le nombre de personnes disparues.
Ce mercredi, à l’occasion d’un débat au Sénat consacré à Mayotte, Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel s’est dit "favorable" au redéploiement de moyens financiers consacrés à la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte vers la coopération avec les Comores voisines. (...)
"Le co-développement ne doit plus être un simple mot, mais se traduire concrètement, il n’y aura pas, sinon, de progrès dans la lutte contre l’immigration clandestine", a affirmé mercredi soir M. Lurel lors d’un débat au Sénat sur la situation à Mayotte. "La question n’est pas tranchée, mais je suis personnellement favorable au redéploiement de certains des moyens consacrés aux reconduites à la frontière vers la coopération avec les Comores", a-t-il affirmé.
Un chiffre amené par le sénateur socialiste de la Réunion Michel Vergoz avait interpellé les participants au débat. Il a ainsi rappelé que 50 à 70 millions d’euros étaient consacrés chaque année à la lutte contre l’immigration clandestine et aux reconduites à la frontière contre 20 millions à la coopération. (...)