
L’Union européenne n’est toujours pas décidée à soutenir d’une seule voix la demande que doivent formuler ce mois-ci les Palestiniens auprès des Nations unies pour obtenir la reconnaissance de leur propre Etat, a affirmé jeudi à Bruxelles Catherine Ashton.
La Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères a précisé que la question n’avait pas été discutée par les Etats membres de l’UE, parce qu’aucune résolution de la sorte n’a encore été présentée en vue de l’Assemblée générale de l’ONU.
Les Palestiniens se sont engagés sur la voie d’une demande de reconnaissance de l’indépendance de leur Etat alors que les négociations sont bloquées avec l’Etat hébreu. Israël et les Etats-Unis s’opposent à une telle mesure, affirmant qu’un Etat doit être créé par voie de négociations.
(...) Israël a fait pression sur les capitales européennes pour qu’elles ne soutiennent pas l’initiative palestinienne auprès de l’ONU.
Les diplomates s’attendent à ce que les pays membres de l’UE soient à peu près aussi divisés que sur l’indépendance du Kosovo, cinq d’entre eux ayant refusé de la reconnaître. (...)
Même si la demande palestinienne pourrait obtenir l’approbation de l’Assemblée générale, une véritable reconnaissance par l’ONU nécessiterait le feu vert du Conseil de sécurité, au sein duquel les Etats-Unis ont déjà fait savoir qu’ils mettraient leur veto à toute initiative palestinienne en absence d’un accord de paix négocié.
Les Etats-Unis ont déjà utilisé leur pouvoir de veto dans des circonstances un peu similaires : dans les années 50 et 60, Washington avait régulièrement mis son veto aux résolutions de l’Assemblée générale réclamant que la Chine prenne le siège occupé alors par Taïwan sous le nom de République de Chine.
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