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France24
Argentine : les soignants dans la rue contre les coupes budgétaires
#Argentine #hopitalpublic #santementale
Article mis en ligne le 21 juillet 2025
dernière modification le 18 juillet 2025

Des milliers de soignants et de citoyens ont défilé à Buenos Aires pour soutenir l’hôpital pédiatrique Garrahan, symbole de la crise que traverse le système de santé public argentin.

Lire aussi :
 (Ouest-France, octobre 2024)

En Argentine, la colère des hôpitaux publics face aux coupes budgétaires

Le gouvernement a dû faire marche arrière après avoir voulu fermer l’unique hôpital national de santé mentale, le Laura-Bonaparte, à Buenos Aires. Les professionnels de la santé publique réclament une hausse des budgets et des salaires dans un secteur de plus en plus exsangue.

Chants, tambours et trompettes résonnent aux milieux de quelques milliers de blouses blanches ce jeudi matin, à Buenos Aires. Pour la journée mondiale de la santé mentale, la manifestation des personnels de la Santé publique avait des airs de fête sur la courte route entre l’ex hôpital Rawson, fermé durant la dernière dictature (1976-1983), et l’unique hôpital national de santé mentale, Laura-Bonaparte. Et pour cause, ce dernier vient d’échapper in extremis à sa disparition. Sa fermeture avait été décidée par le gouvernement pour raison économique alors que l’État tranche dans ses dépenses pour rétablir l’équilibre budgétaire. Face à la fronde sociale des 600 employés restés sur place 4 jours de suite pour empêcher la fermeture et continuer les soins aux patients et face à la solidarité dans le milieu de la santé, le ministère de la Santé a finalement rétropédalé. À la place du décret de fermeture, le gouvernement ne parle plus que de « restructuration » (...)

« La culture de la santé publique »

« C’est un triomphe autant pour nous que pour les patients », réagit Julieta Chevalier, travailleuse sociale à l’hôpital Laura-Bonaparte, qui peine à se défaire de son sourire. La jeune femme syndicalisée affirme avoir vu dans les yeux de ses patients de la « détresse » ces derniers jours, s’agissant d’une population qui « souffre déjà d’exclusion dans la société ».

« La santé doit rester accessible à tous », s’insurge au cœur de la manifestation Camilia Zseijase, 30 ans, travailleuse sociale au service des consultations externes de l’hôpital où ont été reçus 17 000 patients depuis janvier, arguant que « l’Argentine a toujours eu une culture de santé publique » dont la réputation de longue date n’est pas à démentir. (...)