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Ouest-France
L’Iran, expulsé d’une commission de l’ONU sur les femmes, se dit furieux
#iran #MahsaAmini #IranRevolution #iraniennes
Article mis en ligne le 15 décembre 2022

« Cette action unilatérale des États-Unis contre la République islamique d’Iran est une tentative d’imposer des exigences politiques unilatérales et d’ignorer la procédure électorale dans les institutions internationales », a déploré l’Iran, après avoir été expulsé d’une commission de l’ONU sur les femmes.

(...) Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) a voté mercredi, sous l’impulsion des États-Unis, l’expulsion « immédiate » de l’Iran de la Commission de la condition de la femme (CSW) pour le reste de son mandat (2022-2026).

« Cette action unilatérale des États-Unis contre la République islamique d’Iran est une tentative d’imposer des exigences politiques unilatérales et d’ignorer la procédure électorale dans les institutions internationales », a déclaré jeudi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.

Il a fermement condamné les efforts du gouvernement américain visant à obtenir le retrait de l’Iran de cette commission, créée exclusivement pour la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et dans laquelle Téhéran avait été élu en avril.

Il a estimé que cette décision manquait de « justification légale », dénonçant « une hérésie politique qui discrédite cette organisation internationale et crée également un précédent pour les futurs abus des institutions internationales ».

Une majorité simple était nécessaire pour adopter la décision, qui a été approuvée après que 29 membres de l’Ecosoc ont voté pour, huit pays dont la Russie et la Chine ont voté contre et 16 se sont abstenus. (...)

Le texte affirme que les autorités iraniennes « sapent continuellement et répriment de plus en plus les droits humains des femmes et des filles, y compris le droit à la liberté d’expression et d’opinion, souvent en recourant à une force excessive ». (...)

En outre, la semaine dernière, deux hommes de 23 ans ont été pendus en lien avec les troubles. (...)

Lire aussi ;

Sous pression américaine, l’ONU expulse l’Iran d’une commission sur les femmes

Succès d’une offensive diplomatique américaine contre sa bête noire iranienne : l’ONU a expulsé mercredi Téhéran d’une commission sur les droits des femmes, une sanction internationale "historique" contre la terrible répression par la République islamique des manifestations depuis septembre.
Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), réuni à son siège à New York, a voté le "retrait" avec "effet immédiat" de l’Iran de la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CSW).
L’Ecosoc, qui chapeaute la CSW, s’est prononcé à 29 voix pour (16 abstentions et huit contre) afin de "sortir" Téhéran de cet organe pour le reste de son mandat jusqu’en 2026, à la suite de l’adoption d’une résolution soumise par les Etats-Unis — qui n’ont plus de relations diplomatiques avec l’Iran depuis 1980 — et qui était portée par une pétition internationale de plusieurs dizaines de milliers de signataires.
Ce nouveau texte onusien "exprime une grave préoccupation quant aux agissements du gouvernement de la République islamique d’Iran depuis septembre 2022, lequel sape de manière continue et réprime de plus en plus les droits humains des femmes et des filles, notamment le droit à la liberté d’expression et d’opinion, souvent avec un usage excessif de la force".
L’Ecosoc a ainsi "décidé de retirer avec effet immédiat l’adhésion de la République islamique d’Iran de la Commission de la condition de la femme pour le reste de son mandat 2022-2026".
"Vote historique"

La Maison Blanche, par la voix de son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, a salué "un vote historique (...) en réponse à la répression systémique des femmes et des filles par le régime iranien".
M. Sullivan y a vu "un signe du consensus international de plus en plus large sur l’Iran". (...)

Du côté des organisations de défense des droits humains, comme l’américaine Human Rights Watch (HRW), la réponse des Nations unies est toutefois "très loin du compte".
Pour HRW, la communauté internationale doit exercer "d’urgence une pression coordonnée sur l’Iran pour que cesse sa campagne de violence et pour des poursuites crédibles contre les responsables directs de ces violations épouvantables des droits humains, ainsi que la fin des graves discriminations contre les femmes".