
Trois ouvrages remettent au centre des débats intellectuels la question du rapport de l’Etat avec la sphère privée.
Les rapports entre les sphères publique et privée occupent une place particulière dans l’étude du droit public, de l’économie politique et de la science politique. Les frontières entre ce qui relève de la puissance publique – l’Etat et les collectivités territoriales et leurs satellites respectifs – et ce qui relève du monde privé sont en effet de plus en plus difficiles à distinguer, tant les « synergies » entre les deux univers sont vantées à longueur de discours politique. Précisément, d’un point de vue partisan, la délimitation de ces frontières constitue un marqueur particulièrement clivant entre ce qui correspond – dans « l’ancien monde » diraient les macronistes – à la gauche et à la droite. La nouvelle force transpartisane – ou qui se plaît à se définir comme telle – apparaît du reste comme un des tenants de la porosité entre les mondes public et privé.
Les trois ouvrages recensés ici offrent une parfaite illustration de tous ces phénomènes, autant politiques que sociologiques et économiques. (...)