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Passeurs d’hospitalités
« Je vais chercher mon gun, c’est la guerre ce soir »
Article mis en ligne le 24 décembre 2015

Tandis que le jour le procureur de Boulogne/Mer s’érige en expert militaire commentant ce qu’il voit comme une bataille (« Une impression de guérilla urbaine. »), la nuit les militants de groupes d’extrême-droite comme les Calaisiens en Colère ou Calais libre, appuyés maintenant par des groupes venant d’ailleurs en France, se regroupent à côté du bidonville d’État. Ils filment, injurient, menacent, en présence des policiers.

« Je vais chercher mon gun ! »

« C’est la guerre ce soir ! » … « J’ai un flash ball chef, je peux l’utiliser ? »

Ces paroles étaient audibles sur une vidéo postée par « les calaisiens en colère » sur leur page Facebook, dans la nuit du 17 au 18 décembre.

(...) Une action juridique se met en place. La dangerosité de ce groupe qui se déclare apolitique doit être comprise par tous ceux qui se laissent prendre à leurs mensonges, particulièrement par les personnes qui les suivent sur facebook.

Cela fait plusieurs semaines que des membres du groupe « les calaisiens en colère », suivie par ceux de la page facebook « Calais libre« , se rendent le soir route de Graveline, près du bidonville d’Etat où survivent entre 4000 et 6000 réfugié-es, avec l’intention déclarée de protéger les riverains, alors que c’est une vraie milice qui sévit. Une milice comme l’avait réclamée le leader néonazi Yvan Benedetti lors d’une manifestation controversée et sous enquête judiciaire le 7 septembre 2014 à Calais . voir ici l’article de Libération. Plus d’un an après il n’y a toujours pas de nouvelles de l’investigation du procureur Valensi du tribunal de Boulogne sur mer.

Avec toutes les forces de l’ordre qui gravitent autour du bidonville, comment est-il possible qu’un groupe qui diffuse une haine engendrant des appels aux meurtres puisse rester là chaque soir à provoquer les exilés, bénévoles et militants qui passent ? (...)