Des milliers d’Iraniens ont défié le régime, hier, à Téhéran, et manifesté malgré une interdiction formelle et un lourd déploiement policier dans les rues menant à la place Azadi (Liberté), dans l’ouest de la capitale. C’est là que les dirigeants de l’opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, avaient appelé leurs partisans à se rassembler pour la première fois depuis une manifestation marquée par la mort de huit personnes, en décembre 2009.
En début d’après-midi, des regroupements de centaines de personnes étaient signalés à l’université, sur la place Imam Hossein ou rue Enghelab. Officiellement, il s’agissait d’une marche de solidarité avec les Tunisiens et les Égyptiens, qui viennent de renverser leurs dictateurs. Mais très vite, des slogans hostiles au régime ont fusé.(...)
Des témoignages concordants faisaient aussi état de manifestations violemment réprimées, à Ispahan (centre), Shiraz (sud), Rasht (nord), Kermanshah (ouest)... Mais ces informations ne pouvaient être vérifiées indépendamment, les journalistes étrangers ayant interdiction de quitter leurs bureaux.(...)