
Envie de dépasser les discours nationalo-sécuritaires sur l’immigration clandestine ? TC fait le tour des livres et films sur le sujet.
Avec force et humilité, plusieurs films et livres rendent compte des conditions de vie des « migrants » arrivés en France. Simone Fluhr travaille depuis dix ans au sein de l’association Casas, qui aide les demandeurs d’asile à remplir les formalités administratives à Strasbourg.
Sa caméra pudique observe dans un documentaire, Les éclaireurs, les familles arrivées du Darfour, du Rwanda, de Tchétchénie, du Sri Lanka, de Guinée, etc.
Après avoir livré leurs récits, crimes de guerre et nettoyages ethniques par le menu, elles attendent que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ( Ofpra ) leur accorde (ou non) le statut de réfugié politique. Sans pouvoir travailler, elles restent dépendantes des structures d’urgence sociale pour se loger. Et quand le 115 ne répond plus, ce sont les salles paroissiales ou les citoyens qui prennent le relais.
drames humains
On retrouve dans le livre de Simone Fluhr, Mon pays n’est pas sûr, nombre de personnes vues à l’écran. L’ouvrage se lit comme un journal intime où l’auteur a compilé les témoignages et son ressenti de militante. Le livre, écrit-elle, est destiné à l’Ofpra. Peut-être pour rappeler aux agents que des drames humains sont à l’origine de leurs piles de dossiers. (...)