
Les chercheurs et professionnels de santé doivent absolument s’intéresser à l’efficacité des différentes médecines douces. Avec un sérieux à la mesure de l’engouement parfois irréfléchi qu’elles suscitent après du grand public.
Les mots ont été choisis pour frapper les esprits. En qualifiant les médecines alternatives de « fausses » médecines, les auteurs de la tribune parue le 19 mars dans Le Figaro ont suscité de nombreuses réactions. S’il fallait retenir un seul point consensuel dans ce texte intitulé « Comment faire face à la montée des “fake médecines” ? », ce serait l’un des tout derniers.
Les signataires, 124 professionnels de santé, y appellent à « encourager les démarches d’information sur la nature des thérapies alternatives, leurs effets délétères et leur efficacité réelle. » (...)
Le moment est venu, en effet, de se donner davantage de moyens pour les évaluer de manière scientifique. Les médecines douces sont aujourd’hui plébiscitées, en France comme ailleurs. Un complément alimentaire, des tisanes, du tai chi, des méthodes d’hypnose, des psychothérapies, des thérapies manuelles, des jeux vidéo, des objets connectés pour la santé, des oreillers ergonomiques… La liste des produits et des méthodes proposées pour se soigner semble infinie.
Des médecines douces sont désormais accessibles dans les hôpitaux et dans les cabinets de généralistes ou de spécialistes. Plus de 100 millions de personnes y ont recours en Europe, selon l’enquête menée par le programme européen CAMBrella en 2012.
Ces solutions à nos problèmes de santé sont le plus souvent présentées comme efficaces et sans danger. Pourtant, toutes ne se valent pas. Partout dans le monde, des chercheurs ont entrepris d’évaluer leurs bénéfices et leurs risques sur la santé. Avec, déjà, des résultats solides. (...)