
La ficelle est un peu grosse. Les peuples d’Europe s’appauvrissent, les systèmes sociaux sont attaqués de toute part sous le prétexte d’empêcher la faillite des États, alors que c’est justement la destruction de nos systèmes de redistribution qui, en réduisant la consommation et les recettes fiscales, va précipiter cette faillite
(...) Des pays obligés de se lancer dans la monoculture pour bénéficier de l’aide du FMI ont été conduits, par là-même, à devenir plus dépendants du commerce international. Si le résultat évident est un bénéfice assuré aux grandes entreprises et à la haute finance, celui-ci s’accompagne d’une fragilisation accrue des populations et même des États. C’est cela, l’efficacité économique ?
Est-ce cela que l’on veut pour l’Europe ? Des pays dont les lois seraient commandées par la finance et au bénéfice de celle-ci ?
De qui se moque-t-on ? (...)
On ne change pas une équipe qui gagne : nous avalons tout, pourquoi ne pas nous faire signer notre propre arrêt de mort ? Nos représentants ont bien donné en 1973 aux banques privées le monopole de la création monétaire sans que nous nous en inquiétions beaucoup… Pourquoi s’arrêter en si bon chemin !
Qu’est-ce que cette prétendue “efficacité économique” qui appauvrit les pauvres, enrichit les riches, casse notre système social, diminue la souveraineté du peuple, et nous conduit à la faillite ? (...)
Si la néo-libéralisation du monde était efficace économiquement, globalement, cela se saurait : le chômage diminuerait, les entreprises se développeraient, l’ascenseur social marcherait bien, etc. Or, plus nos pays se serrent la ceinture (en tout cas, les pauvres et les classes moyennes) plus les finances de l’ État vont mal et plus le système économique s’enfonce dans la récession. C’est bizarre, non ? Les pays qui ont gardé un projet social sont, en Europe, ceux qui se défendent le mieux. Alors ?
Alors, ce prétendu “pragmatisme économique”, cette soi-disant nécessité de se serrer la ceinture en cassant nos services publics, c’est simplement le faux-nez de l’avancée du pouvoir absolu de la finance sur le peuple.
(...)
L’or, dont il est question dans la “règle d’or” c’est l’or de l’usure, celui des financiers qui veulent avoir la haute main sur le peuple et détruire la démocratie.
Le modèle social européen est un modèle qui pourrait facilement s’exporter. Il a d’ailleurs plutôt bonne réputation sur les autres continents...
Il convient donc de prouver qu’il ne marche pas, et donc, de le casser, par tous les moyens. Y compris en utilisant une règle d’or, qui, sous son joli nom, sonne comme une déclaration par les gouvernements eux-mêmes qu’ils ne seraient pas capables de gérer les comptes publics…
S’ils n’en sont pas capables, eux, ce n’est pas très compliqué : qu’on les remplace.
(...) Wikio