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Le parisien
Hôpitaux privés : « Nous pouvons doubler l’accueil aux urgences, gratuitement »
Article mis en ligne le 17 avril 2018

L’État pourrait se rabattre sur le privé pour résoudre la crise des urgences hospitalières. C’est l’avis de Lamine Gharbi, le président de la Fédération des hôpitaux et cliniques privés, qui réagit aux déclarations d’Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron n’a pas manqué dans son interview de dimanche soir sur BFM-TV de regretter la situation des urgences à l’hôpital avec des délais d’attente interminables et des patients parqués dans des couloirs, faute de place. Et s’il a promis d’annoncer « fin mai, début juin » des moyens et des mesures, il n’a parlé que de l’hôpital public. Un oubli ?

« Ça me fait de la peine à moi aussi de voir le sort réservé aux patients fréquentant les urgences de l’hôpital public », réagit Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), qui réunit 1 030 cliniques et hôpitaux privés. Il poursuit : « Mais je m’étonne qu’on ne pense jamais à nous, que le président ne parle jamais de nous alors que l’hôpital privé c’est 130 services d’urgence en France dont 26 en Île-de-France. »

Lamine Gharbi s’invite donc dans le débat avec un remède à cette situation qui semble inextricable : « Nous accueillons chaque année trois millions de patients dans nos services d’urgence, nous pouvons sans problème doubler ce volume, c’est-à-dire accueillir six millions de patients par an, car nous sommes très souples dans nos organisations. Mais encore faudrait-il nous envoyer des patients et que les patients n’hésitent pas à pousser notre porte. » (...)

Le président de la FHP prévoit de remettre le sujet sur le tapis lors de sa prochaine entrevue avec la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et avec le président de la République qui a promis le lancement d’une vaste réforme de l’organisation hospitalière pour l’été. « J’espère qu’on n’oubliera pas les 1 030 établissements privés et leurs 40 000 médecins qui accueillent et soignent chaque année neuf millions de patients. » (...)