Bien plus discrets que les lycéens ces derniers jours, les étudiants semblent pourtant bien décidés à prendre leur place dans le mouvement de contestation contre la réforme des retraites. Mardi, jour d’action nationale, une vingtaine d’universités ont voté la grève (voire le blocage) et d’autres pourraient rapidement suivre.
Tout au long de la journée, la liste n’a cessé de s’allonger. Partiellement ou totalement, plusieurs universités du pays sont aujourd’hui bloquées, alors que la grève contre la réforme des retraites a été votée dans une vingtaine d’établissements, sur les 83 que compte le pays. (...)
Sur le fond, et même si à l’UNI, on relaie la parole gouvernementale en parlant d’une réforme faite "pour les jeunes", les arguments des étudiants opposés au projet de loi rejoignent ceux des lycéens. A commencer par la crainte d’une amplification du chômage des jeunes dû au report de l’âge de la retraite pour leurs aînés : "En plus d’user les travailleurs jusqu’à la corde, c’est un million d’emplois qui ne seront pas libérés à cause de cette réforme", s’indigne Thierry Leroy-Mignot, bien décidé à ce que la mobilisation vienne à bout du projet de loi, même après son vote au Parlement. "Bien sûr que c’est possible, on l’a bien vu avec le CPE, assène-t-il. Il n’y a donc pas de raison qu’on ne fasse pas encore reculer le gouvernement sur la réforme des retraites."