Après l’arrivée de la police des frontières américaine à Charlotte samedi matin, des centaines de manifestants se sont rassemblés au First Ward Park dans l’après-midi et ont défilé dans le centre-ville, adressant un message clair aux agents fédéraux : « Partez ». Rosa Ramirez a participé à la manifestation d’urgence avec sa mère, Martha Ramirez, qui tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Arrêtez d’enlever nos voisins ». De nombreux cas de détentions par la police fédérale, dont les agents portaient des masques et avaient masqué leurs plaques d’immatriculation, ont été signalés dans la région de Charlotte. « Ils ont commis des actes terribles à Chicago, et nous ne sommes pas contents qu’ils viennent les commettre ici, en Caroline du Nord », a déclaré Martha Ramirez.

Fille d’un père originaire de République dominicaine, Rosa Ramirez estime que la communauté immigrée fait l’objet d’un profilage racial, surtout après avoir entendu parler d’un citoyen américain à Charlotte qui a été sorti de son camion après que des agents aient brisé la vitre. « Aucun d’entre nous ne se sent vraiment en sécurité », a déclaré Rosa Ramirez. « Je suis ici pour faire entendre ma voix et utiliser les droits dont j’espère encore disposer pour défendre ceux qui n’ont pas leurs papiers et leurs documents à l’heure actuelle. »