
En Grèce, des centaines de sans-papiers ont commencé une grève de la faim lundi dans le centre de détention d’Amygdaleza, à l’ouest d’Athènes. Ils protestent contre la mort d’un migrant pakistanais âgé de 26 ans, et plus généralement, contre leurs conditions de détention difficiles.
Détenu au centre d’Amygdaleza, qui accueille actuellement 2000 personnes, le migrant pakistanais aurait été emmené trop tard à l’hôpital, alors qu’il se plaignait depuis plusieurs mois déjà d’un problème respiratoire. Il aurait été battu il y a quelques mois par la police dans un autre centre, celui de Corinthe, à 100 km d’Athènes. Il réclamait un traitement pour ses blessures depuis plusieurs mois déjà. C’est ce qu’indique le Keerfa, le mouvement « Unis contre le racisme et la menace fasciste », auteur de l’alerte.
Surpopulation et mauvais traitements
Ce n’est pas la première grève de la faim de ce type cette année. Une autre avait eu lieu en juin dernier à Corinthe. Les migrants protestaient contre la décision du gouvernement de prolonger leur détention de façon indéterminée, alors que le maximum légal est déjà d’un an et demi. Ces détentions ont lieu dans des conditions parfois difficiles, entre surpopulation, absence d’activités et mauvais traitements.
Un rapport du Conseil de l’Europe publié en octobre dénonce justement cette situation. (...)