
"Il ne reste plus rien. Le peuple humilié, la démocratie en miettes, la souveraineté carbonisée. Un champ de ruines." Le rédacteur en chef de Grèce Hebdo, Georgios Papandreou dit Pap, constate les dégâts après l’incendie qui a ravagé les locaux du journal. D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie d’origine "criminelle", aurait été provoqué par une spéculation boursière décidée lors d’un cocktail (molotov). Sur place, Claude Guéant évoquait "un attentat contre la démocratie". Et la piste capitaliste intégriste est privilégiée.
Cette attaque survient alors que le journal avait annoncé la publication d’un numéro spécial Démocratie. Le journal satirique, rebaptisé Référendum Hebdo pour l’occasion, avait décidé de faire de Jean-Claude Trichet son "rédacteur en chef" afin de fêter "le plan de rigueur" en Grèce. Et il évoquait dans son éditorial, l’éventualité d’un référendum. Pour Pap, il ne fait aucun doute que l’incendie est lié à la sortie de ce numéro spécial. "Nous avons reçu beaucoup de menaces sur les réseaux sociaux. On nous prédisait la faillite, la sortie de la zone euro..." En effet, il faut savoir que les ultra-libéraux considèrent comme blasphématoire la représentation des prophètes. (...)