
Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise refuse de suivre les conclusions en défense du ministère de l’’Ecologie et transmet au Conseil d’Etat une Question Prioritaire de Constitutionnalité : la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique est menacée !
Cette QPC vise les articles 1 et 3 de la loi ci-dessus. Elle est introduite par la société texane Schuepbach Energy LLC, à l’appui de ses recours contre la décision gouvernementale d’octobre 2011 d’abrogation de ses deux permis de recherche d’hydrocarbures de Nant et de Villeneuve-de-Berg pour non-conformité avec la loi interdisant la fracturation hydraulique.
L’ordonnance du 21 mars 2013 prise par le TA95 renvoie la QPC au Conseil d’Etat et sursoit au jugement des recours de Schuepbach contre l’abrogation de ses permis tant que la QPC n’est pas tranchée, par le Conseil d’Etat ou, in fine, le Conseil Constitutionnel.
Si les juges font droit à cette QPC et déclarent inconstitutionnels les articles 1 et 3 de la loi du 13 juillet 2011, les 3 permis abrogés en octobre 2011 mais aussi les 7 demandes annoncées rejetées le 13 septembre 2012 retrouveraient leur validité !
Faute d’interdiction, tous les projets d’Exploration et Exploitation avec fracturation
hydraulique pourraient se concrétiser. (...)
Les collectifs anti « gaz de schiste » rappellent que cette action s’inscrit dans un effort concerté du lobby pétro-gazier pour imposer en France l’E&E des hydrocarbures nonconventionnels, malgré la loi de 2011 qui est la traduction d’une très forte opposition populaire.
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