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France Télécom : un désastre social
« Orange stressé. Le management par le stress à France Télécom » aux éditions La Découverte.
Article mis en ligne le 4 novembre 2011
dernière modification le 1er novembre 2011

Que se passe-t-il chez France Télécom ? En écho à la dramatique actualité qui entoure l’opérateur de téléphonie, voici, en avant première, l’introduction du livre « Orange stressé, le management par le stress à France Télécom » : une enquête sur l’histoire de l’entreprise depuis sa privatisation progressive et sur les mécanismes à l’œuvre qui génèrent stress et souffrances au travail chez de nombreux salariés. Plutôt que de s’inquiéter cyniquement d’un « effet de contagion » et d’une « spirale infernale » des suicides, la direction de France Télécom ferait mieux de mettre en cause son management oppressant et son organisation du travail mortifère.

(...) « Le stress apparaît depuis une quinzaine d’années comme l’un des risques majeurs auquel les organisations et les entreprises doivent faire face : un salarié européen sur cinq déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail », alerte l’Institut national de recherche et de sécurité.

Le problème du stress au travail – ou des risques psychosociaux – surgit épisodiquement dans la sphère médiatique, à l’occasion d’un dossier sur le burn out (épuisement nerveux) des cadres ou d’une série de suicides mettant en cause les conditions de travail, comme au technopôle de Renault, à Guyancourt, en 2007. (...)

Face aux risques psychosociaux, la réponse des grandes entreprises est de créer des cellules psychologiques ou de mettre en place des numéros verts. Comme s’il s’agissait d’accompagner des victimes d’une catastrophe, d’un crash aérien ou d’un grave accident de la route. Comme si le stress frappait au hasard, ici ou là, un salarié un peu plus fragile que les autres, ou qui a eu la malchance de tomber sur un petit chef harceleur. Un coup du sort en somme, une fatalité.

Il n’en est rien.
(...)

Aujourd’hui, d’aucun s’étonnent de la crise de la social-démocratie européenne, et plus largement de la crise existentielle de la gauche. Il suffit juste de regarder un petit peu en arrière pour comprendre les raisons de la défiance. L’histoire de France Télécom est, là encore, un exemple de ce qui a été ressenti comme, au mieux une totale incohérence, au pire une succession de trahisons en matière économique et sociale. Incohérences et trahisons qui dépassent largement le cas précis de la privatisation de l’entreprise publique.
(...)

Derrière toutes ces évolutions, ces changements, ces mutations et les performances financières relayées presque quotidiennement dans la presse économique, il y a des gens. Ceux et celles qui travaillent au quotidien, de l’autre côté du combiné. C’est leur histoire qui vous est contée dans ce livre, dans ses dimensions politique, économique, financière et, surtout, sociale et humaine. Tout ce qui leur arrive n’a rien de fortuit. (...)