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Finance : un « impôt » coûteux qui ne dit pas vraiment son nom
Anice Lajnef Entrepreneuriat, conseil. (18 ans en salle de marchés)
Article mis en ligne le 11 août 2019
dernière modification le 10 août 2019

Les intérêts bancaires rapportent en ce moment 160 milliards d’euros par an à une poignée de banques commerciales !

Les « intérêts bancaires » perçus par les quelques banques commerciales représentent donc 7% du PIB. Il fut même un temps, comme en 2008, où sans vergogne, les banques prélevaient en intérêts jusqu’à 18% du PIB, soit 18% de la richesse créée en France !

A titre de comparaison, l’impôt sur le revenu s’élève à 70 milliards d’euros, et les recettes de l’Etat s’élèvent à 270 milliards d’euros.
Donc les intérêts bancaires sont 2.3 fois plus lourd que l’impôt sur le revenu !
Les banques ponctionnent en intérêts l’équivalent de 60% des recettes de l’Etat !

Il est important de comprendre que les intérêts perçus par les banques ne se font pas à partir d’argent qu’elles possèdent, mais à partir d’argent qu’elles ont le pouvoir de créer à partir de rien au moment de l’octroi d’un crédit.

L’économiste Bernard Maris qualifiait même la création monétaire de bien public, aussi vital pour les gens que l’air qu’on respire !

Donc en résumé, il est aberrant qu’une poignée de banques commerciales ponctionnent autant que 60% des recettes de l’Etat, surtout quand il s’agit d’exploiter un bien public : la création monétaire ! (...)

Les sommes conséquentes perçues par les banques en intérêts bancaires s’apparentent à un impôt qui ne dit pas son nom. A la différence que cet impôt ne finit pas dans les caisses de l’Etat mais profite à des intérêts privés. (...)

Est-ce normal que le service bancaire puisse s’octroyer jusqu’à 18% de la richesse créée, alors que le budget de l’Education Nationale et de l’hôpital public et privé ne représentent chacun que 2,5% de cette même richesse créée collectivement ?

Le poids de la finance dans l’économie est tellement lourd, qu’en cas de crise systémique, ce sont les Etats, donc nous tous, et les banques centrales qui sont appelés à la rescousse, pour corriger les errements des banquiers : les profits sont privatisés, et les pertes sont mutualisées ! (...)