
Le « mois de résistance » à la fast fashion, la mode jetable, débute ce 8 novembre. S’il est nécessaire de ne plus surconsommer, explique l’experte Valérie Guillard, « une minorité de consommateurs a atteint cette prise de conscience ».
« Il est temps de ralentir. » Lundi 8 novembre, l’association Zero Waste France a lancé le « mois de résistance » à la fast fashion, ces marques de vêtements qui produisent un maximum de collections chaque année. À cette occasion, la structure a publié un guide à destination des consommateurs. Elle a aussi donné le coup d’envoi à deux campagnes sur les réseaux sociaux : l’une baptisée « Au fil du temps », pour inciter les internautes à publier une photo de leur vêtement préféré, raconter leur histoire émotionnelle avec cet objet et lui redonner de la valeur ; une seconde pour interpeller les marques de « mode jetable » sur leurs prétendus engagements écologiques.
L’objectif de ce « mois de résistance » est d’alerter les consommateurs sur les conséquences environnementales et sociales de la fast fashion, et de leur apporter des alternatives. « On n’est pas contre la mode, on est contre la mode jetable, précise Juliette Franquet, directrice de Zero Waste France. Ce qu’on critique, c’est l’achat impulsif, le modèle dans lequel on est construit qui fait qu’on est heureux parce qu’on a acheté quelque chose. »
Pourquoi sommes-nous si nombreux à acheter frénétiquement des vêtements dont nous n’avons pas besoin ? Pour quelle raison avons-nous tant de mal à changer nos habitudes de consommation ? Voici les réponses qu’apporte Valérie Guillard, maîtresse de conférences en marketing à l’université Paris-Dauphine. Ses recherches portent notamment sur la psychologie et les pratiques des consommateurs. (...)
« Si on achète une pièce très peu cher, c’est qu’il y a forcément quelqu’un dans la chaîne de production qui s’est fait massacrer. » (...)