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Sud-Ouest/AFP
Faillite de SVB et Signature Bank : comment les réseaux sociaux ont contribué à répandre plus vite la panique bancaire
#banques #faillite
Article mis en ligne le 18 mars 2023

Si le phénomène de panique bancaire existe depuis longtemps, la faillite de SVB et Signature Bank s’est jouée à une vitesse inédite. Et les réseaux sociaux y sont pour beaucoup

Des messages inquiétants sur Twitter, des discussions angoissantes sur WhatsApp, et dans une moindre mesure la généralisation de la banque en ligne, ont participé à l’effondrement précipité de Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank.

Les deux établissements ont été victimes de retraits massifs de la part de leurs clients, un phénomène de panique bancaire existant depuis longtemps et qui s’est souvent illustré par de longues files d’attente devant des agences. Cette fois-ci, tout semble s’être joué en accéléré.

Faillite d’une rapidité sans précédent (...)

« VOUS DEVRIEZ ETRE ABSOLUMENT TERRIFIES », a tweeté le même jour un investisseur spécialisé dans la tech, Jason Calacanis, tandis que des créateurs de start-up s’échangeaient les dernières rumeurs sur WhatsApp.

« Le mélange de technologies et de rumeurs qui se propagent rapidement a alimenté une crise d’une rapidité sans précédent », estime Jonathan Welburn, chercheur au centre de réflexion Rand. (...)

Hilary Allen, spécialiste des nouvelles technologies financières à l’American University à Washington, est plus dubitative sur ce point. La capacité des clients d’une banque à retirer rapidement de petites sommes d’argent existe depuis longtemps, estime-t-elle. Et « il existe encore des difficultés à retirer de larges sommes » (...)

Le rôle des réseaux sociaux

En revanche, l’impact des réseaux sociaux fait l’unanimité. (...)

Certains messages ont suscité des sueurs froides avant de se révéler trompeurs, comme ceux de l’investisseur Mike Alfred sur les apparentes difficultés opérationnelles de First Republic Bank publiés samedi sans preuve, et effacés par la suite.

Les marchés ont profité de l’utilisation grandissante des plateformes en ligne (...)

Des technophiles interconnectés

Dans le cas de SVB, le mouvement a été amplifié selon la professeure par le profil particulier de nombreux clients : des entrepreneurs technophiles et très interconnectés. (...)

Le sort de SVB, la deuxième plus grosse faillite bancaire aux Etats-Unis, s’est en tout cas dénoué en à peine deux jours quand la plus grosse, celle de Washington Mutual en 2008, s’est déroulée en huit mois (...)

« Même la faillite rapide de Lehman Brothers en 2008 a donné aux régulateurs quelques jours pour comprendre ce qu’il fallait faire ». (...)