Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Le Monolecte
Facts meaning
Article mis en ligne le 29 mars 2017
dernière modification le 27 mars 2017

C’est tellement moche ce qui est en train d’arriver à Hamon qu’on a presque envie de voter pour lui. Bon, je dis bien presque, parce qu’il ne faut tout de même pas oublier qu’envers et contre tout, il est tout de même le candidat du PS, ce qui est une puissante cause de disqualification.

Dire que cette campagne électorale est une pantalonnade est juste de l’ordre de l’évidence, mais dans le même temps, au-delà de la simple collection de faits affligeants, elle est terriblement révélatrice de la réalité de notre démocratie, elle stabilote à l’encre clignotante tout ce qui nourrit la colère profonde d’un nombre croissant de citoyens.

Revenons précisément au lâchage d’Hamon et à ce qu’il signifie concrètement, à la somme folle de forces qu’il met crument en évidence.
Le bal des faux culs

La première des leçons — pour tous ceux qui étaient paumés du côté de Mars ces 35 dernières années — c’est que ces gens-là n’ont rigoureusement aucune parole ni aucun sens de l’engagement. Pensons juste un instant au nombre incroyable de lâcheurs retourneurs de veste qui avaient signé un papier où ils s’engageaient à soutenir le candidat élu lors des primaires de leur parti.

Rien à foutre. Même pas un semblant de confusion. Non, rien de rien.

Ces gens s’engagent sur une certaine action et se dépêchent de tourner casaque à la première occasion. Et attention, il s’agissait de promesses entre eux, entre pairs, entre potes, entre compagnons du même camp politique.

Que penserais-tu de ce genre de personne si elle était de tes amis ? De tes collègues ? De tes proches ? De ta famille ? (...)

La fin des idiots utiles

La deuxième leçon à tirer de cette histoire, c’est que depuis des années, le Parti socialiste se fout de la gueule du monde avec ses motions, ses courants et surtout son aile gauche, dont Hamon est précisément l’un des derniers représentants. (...)

La dissolution du peuple

La troisième leçon aurait déjà dû être tirée du résultat concret de la censure populaire du TCE en mai 2005. Mais il y a certaines évidences qui crèvent tellement les yeux qu’elles finissent par rendre aveugle.

Ces gens-là n’en ont rien à foutre de la démocratie. Mais alors, rien de rien. Le vote du peuple, pour eux, c’est juste le blanc seing nécessaire pour continuer à faire leurs petites affaires entre amis. Rien d’autre. Et si ce qui sort des urnes ne leur convient pas, la seule attitude possible et raisonnable selon eux, c’est de l’ignorer. (...)

Quand je pense qu’on s’était payé la fiole d’un type qui avait dissout l’assemblée.

Depuis, c’est nous qui avons été dissouts des dizaines de fois dans des flots d’acide cynique.
Le mépris

Mépris des engagements, mépris des minorités, marginalisation des alternatives et mépris de la démocratie… voilà ce que nous raconte le lâchage d’Hamon et l’engouement soudain pour la marionnette Macron qui, comme les autres, a bien du mal à nous sortir un projet légèrement plus consistant que l’objectif réel et concret de toute cette vaste fumisterie : avoir les meilleures places au grand banquet de la République.

Les autres leçons ne sont pas à aller chercher bien loin : l’effondrement total de Fillon restera probablement dans les annales comme l’exemple indépassable du genre de personnalités monstrueuses que la course au pouvoir et aux avantages personnels peut produire de plus vil.

Là aussi, les symptômes sont incroyablement révélateurs (...)