
78 Maliens ont été expulsés dimanche de la Guinée Équatoriale vers Bamako. Officiellement, les autorités équato-guinéennes affirment qu’il s’agit de « sans-papiers ». Mais selon l’Association malienne des expulsés, beaucoup d’entre eux possédaient des papiers en règle. Les autorités maliennes disent n’avoir pas compris ces expulsions et exigent des explications de la part des autorités équato-guinéennes.
Parmi ces expulsés figuraient des enfants mineurs. Pris en charge à leur arrivée à Bamako par la protection civile, ils affirment avoir été victimes de « maltraitance » de la part des forces de l’ordre équato-guinéennes.
Pour l’Association malienne des expulsés, le rapatriement des expulsés s’est déroulé dans des « conditions très difficiles ». Cela, explique l’association, après plus d’un mois passé en prison.
« Il y avait trois personnes pour un petit morceau de pain avec une sardine. Il fallait manger avec des menottes. Beaucoup de gens étaient entravés, certains sont tombés malade à cause des conditions du voyage dures », témoigne un expulsé à son arrivée à Bamako.
L’opération d’expulsion a commencé par l’arrestation de nombreux ressortissants Maliens dans des villes comme Malabo ou encore Bata. Selon le ministère malien de l’extérieur, 78 Maliens sont concernés par cette expulsion.
Ce retour forcé intervient au moment où des centaines d’autres Maliens sont en attente d’expulsion et seraient actuellement dans des prisons de la Guinée équatoriale. De plus, hier soir on annonçait un vol en provenance d’Espagne qui vient de refouler une vingtaine d’immigrés africains, dont 10 Maliens. (...)
" un pays comme la Guinée Équatoriale, les Maliens pour accéder à un titre de séjour, il faut débrousser entre 400.000 à 800.000 francs CFA pour certains. Mais je vous dis que dans certaines conditions, on refuse même aux gens qui en disposent de revenir prendre ce titre de séjour. Vous voyez la complexité qu’il y a aujourd’hui à immigrer partout dans les pays africains. Tout près de chez nous en Mauritanie, on assiste à des scènes presque pareilles. C’est le cas en Afrique centrale, en Angola, etc. On a vu que plus de 300 Maliens ont été arrêtés. C’est vraiment une réalité un peu partout ». (...)