
Pour une alliance Europe-Ecologie - Front de Gauche
afin que les écologistes :
– ne se renient pas sur le nucléaire
– n’aident pas le PS à infliger l’austérité aux français
Les actuelles négociations entre Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti Socialiste (PS) font l’objet d’une forte couverture médiatique mais, curieusement, personne ne semble se demander pourquoi EELV ne négocie qu’avec le PS.
Or, il existe d’autres forces à gauche, en particulier le Front de Gauche (FdG) et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Au nom de quoi l’horizon des écologistes se limiterait-il exclusivement à discuter avec le PS ?
La question mérite d’autant plus d’être posée que la négociation en question semble inévitablement devoir se terminer par une défaite des émissaires d’EELV : le PS a une longue expérience des tractations avec ses "alliés" et a toujours été implacable avec eux, les rabaissant au rang de supplétifs et les amenant à se renier en échange de quelques circonscription pour les "chefs". Le PCF [Parti communiste français] peut en témoigner de longue date.
(... ) Il ne s’agirait pas pour autant de remettre en cause les différentes candidatures à l’élection présidentielle : bien sûr, dans l’absolu, une candidature unitaire serait le mieux, mais elle semble improbable et, après tout, rien ne s’oppose à ce que Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou fassent entendre chacun le point de vue de leurs courants respectifs.
En effet, une alliance électorale pour les législatives ne signifierait en rien une fusion générale dans un mouvement unique : des divergences évidentes existent entre ces mouvements, comme par exemple… sur le nucléaire. On y revient toujours ! (... )
Mais, autant le PS reste immuablement pro-nucléaire, autant il est possible d’avancer sur cette question avec les autres formations de gauche
(... )
Par ailleurs, la question du nucléaire n’est pas le seul enjeu majeur et les écologistes feraient bien de réfléchir à la suite des évènements : si François Hollande est élu Président de la République, il est avéré qu’il infligera à la population française les mesures les plus restrictives et antisociales, et ce afin de "rassurer les marchés" (qui ne le seront jamais et exigeront toujours plus de sacrifices). (... )
On me rétorquera qu’il faut bien "battre Nicolas Sarkozy". Hé bien, au second tour de la Présidentielle, les électeurs auront la possibilité de remplacer l’actuel Président par quelqu’un d’autre. Il n’y a donc manifestement aucune raison pour se renier en faisant avec le PS une alliance... contre-nature.