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Espagne : Les sans-papiers marocains, contraints d’envoyer leurs enfants dans leurs villages au Maroc
Article mis en ligne le 1er août 2012

Fini la gratuité dans les hôpitaux pour les sans-papiers, fini la gratuité pour l’enseignement public obligatoire, les Marocains en situation irrégulière sont au bord de la déprime. En plus de toutes ces contraintes, pas moyen d’avoir un travail, ils sont contraints d’envoyer leurs enfants au Maroc et parfois dans des conditions déplorables.

(...) Dès le mercredi 1er août, les sans-papiers n’auront plus accès aux centres hospitaliers espagnols et ne seront admis que dans le service des urgences, selon la mesure adoptée par le gouvernement central, rapporte Les Echos quotidien. De plus, de nouvelles taxes sur les médicaments sont désormais obligatoires, notamment le paiement par les patients d’un euro par ordonnance.

Une mesure choc, c’est la hausse des frais d’inscription dans les établissements publics espagnols. En effet, le principe de gratuité de l’enseignement obligatoire n’est plus d’actualité dans le royaume ibérique. Autant de réalités qui agitent les Marocains résidents dans le pays. (...)

Face à la crise, les Marocains agissent un peu différemment. Au début, la tendance pour les pères de familles était de rapatrier les épouses et les enfants en bas âge et rester chercher du travail en Espagne. Mais cette démarche n’ayant pas porté ses fruits avec le problème d’adaptation et la désorientation totale des enfants qui s’est posé, une autre catégorie a vu le jour. Il s’agit de ceux qui préfèrent retourner au Maroc chercher du travail ou investir afin de nourrir et scolariser les enfants restés en Espagne.

Les sans-papiers, quant à eux, sont cependant soumis à d’autres réalités. Déjà, certains d’entre eux se sont retrouvés en situation irrégulière suite à la perte de leur emploi. Et très souvent, ils ne jouissent pas d’assises solides au Maroc. Ainsi, des deux rives de la Méditerranée, la vie n’est pas si simple pour eux. Ils sont donc contraints d’envoyer leurs enfants au Maroc, « souvent dans les villages, où ces derniers sont contraints de s’adapter à la nouvelle réalité », précise Amal Baba Ali, journaliste chez Les Echos. Or dans les villages, l’éducation n’est pas encore correctement développée. Et pour des enfants qui arrivent d’un système hispanophone pour plonger dans un système arabophone, l’adaptation reste très difficile.
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