Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Respublica
En finir avec sarkozy, mais après ?
Article mis en ligne le 21 janvier 2012
dernière modification le 19 janvier 2012

Quand François Mitterrand et la gauche gagnèrent en 1981, nous y avons cru pendant 1 an et demi. Nous avons fermé les yeux sur la naissance de la première franchise anti-sociale, le forfait hospitalier. Nous n’avons rien dit quand François Mitterrand refusa de revenir sur la loi de 1973 limitant fortement la possibilité du financement de l’État par la Banque de France. Nous avons été peu à critiquer le tournant néolibéral de 1983 qui permit aux capitalistes de modifier la répartition des richesses en faveur du profit et en défaveur des salaires.
Quand François Mitterrand et la gauche revinrent au pouvoir en 1988, peu dirent que cela serait pire que pendant la période 1983-1986.

(...) Quand Lionel Jospin et la gauche gagnent de nouveau en 1997, personne ne croit qu’il va appliquer pour des millions de salariés (les ouvriers et les employés) une baisse de salaires1. Personne ne croit qu’il va faire la CMU pour les très pauvres en abandonnant les pauvres dans l’accès aux soins (ceux qui gagnent au-dessus du plafond de la CMU et moins de 1,3 SMIC) dont une partie va faire de la renonciation de soins pour cause financière et rejoindre le vote d’extrême droite. Personne ne croit (...)

Alors quid du 6 mai 2012 ? Notre journal fera tout pour tourner la page de Nicolas Sarkozy et de sa politique néolibérale. Mais nous souhaiterions que cela soit pour une vraie rupture. Et là, nous avons quelques craintes. Car nous sommes dans une situation plus que préoccupante.
(...)

Trois chercheurs suisses, Stefania Vitali, James B. Glattfelder et Stefano Battiston de l’École polytechnique fédérale de Zurich, spécialistes en réseaux complexes, ont publié, le 26 octobre dernier dans la revue scientifique en ligne américaine PlosOne, un article qui montre que les participations de 737 firmes mondiales dans les autres entreprises du réseau leur permettent de contrôler 80 % de la valeur (mesurée par le chiffre d’affaires) de la totalité du réseau. Et que 147 firmes contrôlent 40 % de cette valeur totale. Même si une polémique se développe sur cette étude en arguant par exemple que cette étude sous-estime l’influence de certains États sur les grandes firmes par exemple, tout le monde est d’accord pour conclure à un accroissement de la concentration du pouvoir dans le monde. (...)

la gauche si elle ne veut pas une fois de plus décevoir le peuple devra engager sur le temps court une rupture contre la finance libéralisée, contre le libre
échange, contre l’austérité salariale et contre la contre-révolution fiscale. C’est même une condition de la sortie de crise y compris celle de la dette publique. (...)

le problème politique majeur est de combler le fossé entre la gauche et les couches populaires (ouvriers, employés, représentant 53 % de la population) sans quoi toute transformation sociale et politique n’aura pas lieu. Et sur ce point, une étude de l’IFOP du 4 janvier montre bien que la primaire socialiste a surtout mobilisé les populations âgées et diplômées et a été boudée par la grande majorité des jeunes, des ouvriers et des employés (...)

Ebuzzing