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En Chine, les fabricants de masques font grise mine
Article mis en ligne le 11 août 2020

Des centaines d’entreprises se sont lancées en début d’année dans une course effrénée à la fabrication de masques. La plupart des firmes étaient novices en la matière et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.

Réglementation plus stricte et prix en chute libre : les fabricants de masques chinois luttent pour leur survie sur un marché devenu ultra-concurrentiel et qui n’est plus synonyme de poule aux oeufs d’or. "Depuis avril, nos commandes ont été divisées par cinq ou six", peste Yang Hao, directeur commercial de CCST, une entreprise de Shenzhen (sud) spécialisée dans les purificateurs anti-pollution mais reconvertie dans les masques au plus fort de l’épidémie.

Premier pays touché par le nouveau coronavirus, la Chine s’est rapidement imposée comme le principal fabricant de masques au monde, Pékin n’hésitant pas à en user sur le plan diplomatique avec des dons -très médiatisés- à l’étranger. (...)

Entre mars et mai, le géant asiatique a exporté plus de 50 milliards de masques, selon les derniers chiffres disponibles des douanes chinoises. Cela représente dix fois la production totale du géant asiatique l’an dernier.

74.000 sociétés sur ce créneau (...)

Mais le vent a tourné, même si le port du masque ne semble pas près de disparaître avec le regain épidémique des dernières semaines dans de nombreux pays.

Même en Chine, qui n’a enregistré aucun décès du Covid-19 depuis la mi-mai, la population continue très majoritairement à porter le masque dans certaines villes comme Pékin. Mais "il y a trop de petits producteurs non qualifiés et cela a entraîné un effondrement des prix" (...)

Si la course aux masques a été un atout indéniable sur le plan sanitaire, cela a "entraîné une baisse générale de la qualité et une hausse des escroqueries", constate dans une note le cabinet d’études de marché Daxue Consulting.

Après plusieurs plaintes à l’étranger épinglant la qualité supposée de la production chinoise, Pékin a drastiquement durci en avril ses critères d’exportation. Les fabricants sont désormais tenus de présenter une certification du pays destinataire.

Des faillites en cascade ? (...)