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Futura-Sciences
Eaux minérales : des pesticides oui, mais des médicaments aussi ?
Article mis en ligne le 27 mars 2013

Une étude menée par 60 millions de consommateurs et la fondation France Libertés révèle la présence de traces de pesticides et de médicaments dans environ 20 % des eaux minérales en bouteille. La réplique n’a pas tardé à venir : une contre-analyse met certes en évidence la présence de résidus de pesticides, mais aucune molécule médicamenteuse. Quoi qu’il en soit, l’eau reste parfaitement potable.

Alors que la France est poursuivie par la Commission européenne pour son manque d’efficacité dans la protection des nappes phréatiques contre les nitrates, voilà que l’eau minérale en bouteille pourrait aussi contenir les traces d’une contamination par des molécules d’origine humaine. C’est du moins ce que pointe du doigt une étude menée conjointement par 60 millions de consommateurs et la fondation France Libertés.

Sur les 47 bouteilles analysées, 10 présentaient soit des résidus de pesticides, soit des traces de médicaments. Mais comme le précise à l’AFP Thomas Laurenceau, rédacteur en chef du magazine, on est dans l’ordre de l’« ultratrace », des doses infimes qui ne remettent pas en cause l’honnêteté des embouteilleurs ni la potabilité de l’eau. Cependant, il invite à prendre des mesures dès maintenant pour éviter que les taux ne dépassent les normes en vigueur. (...)


En réponse à ces révélations, les embouteilleurs organisent la riposte
. Ils ont dans un premier temps critiqué les résultats fournis par 60 millions de consommateurs et France Libertés, qui a réitéré la manipulation afin d’éviter les risques de faux positifs (des échantillons que l’on juge positifs malgré l’absence de la molécule recherchée).

La Chambre syndicale des eaux minérales naturelles a alors entrepris de mener la même analyse en faisant appel à un laboratoire indépendant du CNRS, rattaché à l’université de Bordeaux. Cette contre-expertise, réalisée avec des outils qu’ils qualifient de pointus et très précis, révèle effectivement la présence de quelques traces de pesticides dans les eaux en bouteille, à des taux qui ne dépassent pas les normes en vigueur. En revanche, aucune trace de principe actif de médicament.

Les embouteilleurs précisent que la qualité de l’eau va même « au-delà de ce qu’exige la réglementation ». Ceux qui ont révélé cette affaire ne le nient pas. Ils demandent simplement que des mesures soient mises en œuvre dès à présent pour éviter que l’eau devienne polluée au point d’être impropre à la consommation.