
François Mitterrand disait de lui : "Aussi suffisant qu’ insuffisant."
En ces premiers jours de 2010, le Chef de l’État est à la tête d’un bien triste record : celui du baromètre politique, qui place notre arrogant président au plus bas dans les sondages de "popularité", avec 68 % de mécontents !
En Amérique du Sud, Evo Morales ou Hugo Chavez, que d’aucuns raillent et ravalent au rang de présidents " exotiques " ont été élus, réélus, passant même l’épreuve du référendum de destitution à mi-mandat…
La chute vertigineuse * de Nicolas Sarkozy, s’apparente maintenant à une véritable imposture d’État. Rappelons combien il était attaché à l’évaluation des ministres, des chercheurs, des enseignants et autres fonctionnaires, mais… pas de lui ?
Au dessus de tout. Surtout, au dessous de tout.
Presque tout est faillite dans le bilan moral, politique, institutionnel, économique et surtout social de cet homme médiocre, inquiétant, parfois vulgaire, qui jette ainsi un discrédit sur la France dans le reste du monde.
Mais au fond, il n’est qu’un accélérateur des contre-réformes dictées par une politique européenne, pourtant déjà fermement rejetée à trois reprises, lors de précédentes consultations.
Quand bien même l’Histoire condamnera très sévèrement celui qui s’annonce comme le plus mauvais président de la cinquième république, le mal est fait, laissant derrière lui une multitude de bombes sociales à retardement.
Et si le Parti Socialiste revenait aux affaires en 2012, pensez-vous que le pouvoir d’achat, les retraites, les protections sociales, la santé, la formation, les services publics et tout ce que les politiques ont détruit depuis les années 1980, retrouveraient la place qu’une très grande majorité de français (comme d’autres européens) espère ?
Sûrement pas ! Aucun espoir n’est permis, parce qu’ils ne lâcheront plus rien.
Alors que peut-on espérer ? Que peut-on faire ?
Face au dogme néo-libéral, la force d’idées rénovatrices peut prendre l’avantage.
" Saura-t-on saisir l’occasion du point critique où tout peut basculer ?" comme le propose l’économiste René Passet. Encore faut-il qu’elle se présente !
Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir. Commençons donc par arrêter de nous laisser chloroformer par une presse en discrédit, mais toujours au service du pouvoir.
Sortons de notre torpeur ! À l’abordage mes amis ! Et à bas les tirants d’eau ! Comme on dit dans la Marine…
Lionel de Cahors
Petit Billet semaine 01-10.
* Le Salto Angel du Venezuela, est plus haute chute d’eau du monde (979 m !).