
L’e-santé, c’est un peu Dr Jekyll et M. Hyde. Les smartphones peuvent vraiment aider à garder la forme, à arrêter de fumer ou à surveiller une maladie. Le Big Data fournit à la médecine des outils nouveaux et précieux. Les sites et les services en ligne sont très utiles. Mais à l’inverse, notre vie privée n’a jamais été autant exposée à une exploitation commerciale, voire à des malfaiteurs. Quels bénéfices peut-on attendre et quels risques doit-on éviter ? Dominique Noël observe cette évolution depuis longtemps. Dans une interview de Futura-Sciences sur EDF Pulse, elle nous explique les écueils qu’elle a identifiés.
(...) Pour démêler les enjeux, les espoirs et les risques, il faut distinguer les tendances fortes des effets de modes. Dominique Noël, présidente du Festival de la Communication Santé, créé en 1990, côtoie quotidiennement les associations et les entreprises liées à la santé. Pour elle, les bénéfices peuvent être énormes, en particulier pour les maladies chroniques. Mais les objets connectés, montres ou bracelets, utiles eux aussi, soulèvent de graves questions de sécurité.
Elle répond à nos questions dans le cadre du prix EDF Pulse. Pour connaître ses réponses, cliquez sur les liens :
- Qu’apportent les « applis » pour smartphones ?
- Bracelets et montres connectés sont-ils vraiment utiles ?
- Quels sont les risques pour notre vie privée ? (...)
Quels risques peut-on imaginer ?
Le plus important est celui de la protection des données privées. Le sujet est aigu pour les objets connectés ou pour les appli déjà incluses dans les smartphones. Comment anonymiser ces données ? Et comment s’assurer qu’elles le sont vraiment ? Est-ce compatible avec l’éthique et le secret médical ? Autant de questions sur lesquelles les autorités compétentes se penchent et légifèrent, ce qui, d’ailleurs, retarde le processus et soulève le point épineux de l’accès aux données très fermé dans notre pays. Enfin, comme en informatique, le risque est que les « pirates » du net s’adaptent aux applications mobiles, ou même en développent eux-mêmes, qui seraient malveillantes. (...)