
Certains gliders, ces robots océanographiques autonomes, pourraient assumer une nouvelle fonction au sein de nos océans : localiser les baleines mises à mal par le trafic maritime. Une équipe de la WHOI a en effet développé et testé un nouveau dispositif embarqué pouvant analyser des chants de cétacés, identifier l’espèce impliquée et transmettre les informations récoltées en moins de deux heures.
Les États-Unis multiplient leurs efforts depuis 2009 pour préserver au mieux la baleine de Biscaye, Eubalaena glacialis. Plusieurs d’entre elles seraient chaque année victimes de collisions parfois mortelles avec des navires. Pour limiter les risques, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a notamment décidé de modifier certaines routes maritimes et de créer des zones de navigation réglementées dynamiques. Il est depuis demandé aux embarcations y circulant de ralentir volontairement lorsque la présence de baleines est avérée.
La détection de ces mammifères marins repose principalement sur deux méthodes : la surveillance acoustique et l’observation visuelle. La première nécessite la pose de bouées ancrées, donc fixes, pourvues de récepteurs acoustiques. Seuls quelques sites en sont équipés. La deuxième solution présente aussi un gros inconvénient : elle est coûteuse, puisqu’elle nécessite l’utilisation de navires ou d’avions et de personnels. Elle dépend en plus fortement des conditions météorologiques en mer. (...)