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conscience citoyenne responsable
DU BON USAGE DU BOUC EMISSAIRE
Article mis en ligne le 21 octobre 2012
dernière modification le 18 octobre 2012

En désignant régulièrement à la vindicte populaire des boucs émissaires, les hommes politiques et les médias font appel à l’un des plus puissants mécanismes des sociétés primitives.

Accusée à tort d’être responsable d’un problème réel ou supposé réel, la victime désignée, le bouc émissaire, endosse symboliquement la « faute » et permet à la société, et aux hommes politiques, d’éviter de poser les bonnes questions, de rechercher les vraies responsabilités. Le bouc émissaire joue involontairement son rôle de victime expiatoire. Et cela marche d’autant mieux qu’il était déjà perçu négativement et stigmatisé. Cette façon de procéder est l’une des expressions les plus fréquentes du populisme.

A multiplier ainsi les boucs émissaires, les hommes politiques créent des clivages et des tensions au sein de la société, détruisent peu à peu la solidarité et favorisent le corporatisme et l’individualisme. Quelques exemples de boucs émissaires :

Les immigrés, en situation irrégulière, qui viennent « prendre le travail des français », mais qui sont appréciés par les entreprises parce que constituant une main d’œuvre bon marché. On leur préfère l’immigration choisie. Pourquoi augmenter les salaires des professions en pénurie de main d’œuvre quand on peut en faire venir de l’étranger ? C’est ce thème qui avait permis à Nicolas Sarkozy de vider le Front National de ses électeurs.

Les mauvais pauvres, les perpétuels assistés sociaux, « ceux – qui – n’ont – qu’à – se – lever – tôt – pour – travailler – s’ils – veulent – s’en – sortir », les « parasites » et les « profiteurs du système », ceux pour qui les « honnêtes contribuables » paient des impôts. Pendant ce temps-là, on ne s’intéresse pas aux vrais profiteurs, ceux qui s’enrichissent sur le dos de tous les autres. (...)