
Autrefois chef d’état-major de Tsahal, chef du Mossad, directeurs du Shin Beth [1] ou dirigeant du parti travailliste, tous appartiennent au groupe d’une quarantaine de personnalités israéliennes qui dessinent, « à la lueur des événements dramatiques au Moyen-Orient », les contours d’une nouvelle initiative de paix.
Au nombre des propositions, l’établissement d’un État palestinien à Gaza et dans la quasi totalité de la rive occidentale du Jourdain, Jérusalem-Est incluse ; l’attribution de compensations financières aux réfugiés palestiniens et l’autorisation accordée à un petit nombre d’entre eux de revenir dans leurs anciennes maisons ; la restitution à la Syrie du plateau du Golan.
Mais, avant toute chose, ce plan se donne pour objectif de pousser le gouvernement israélien à « renouer immédiatement des pourparlers de paix ».
Ce plan a été conçu « à la lueur des événements dramatiques au Moyen-Orient », allusion aux soulèvements populaires contre un pouvoir autocratique qui enflamment le monde arabe depuis janvier ; il se donne pour objectif de pousser le gouvernement à « renouer immédiatement des pourparlers de paix », d’après une déclaration collective.(...)
Les Palestiniens veulent un État sur l’ensemble de la rive occidentale du Jourdain et de la bande de Gaza avec la Jérusalem-Est arabe pour capitale et un règlement de la question des réfugiés. Ils se sont refusés à tout commentaire sur l’initiative, disant qu’ils attendent, avant toute chose, d’en voir le texte.(...)
Les tentatives de reviviscence des pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens ont jusqu’ici échoué, et ces derniers concentrent leurs efforts sur la mise en place du soutien international à une déclaration unilatérale d’indépendance devant les Nations unies en septembre prochain.
Certains dirigeants israéliens redoutent qu’une telle stratégie ne les isole sur la scène diplomatique. (...)