
(...) D’un côté, ces tours s’effondrant, commémorations ; et de l’autre, un système agonisant, présentement.
Rien à voir ?
Va savoir !
On commémore, et dans le même temps, ça s’effondre encore, toujours. Les banques, le CAC, la finance, la zone euro et tutti, tout un système qui part en sucette, et personne pour arrêter, freiner, cette chute continue, cet autre effondrement. Qu’ils appellent, ces impuissants pyromanes : la crise !
Mais remballe-là, ta crise ! Ce n’est pas une crise ! C’est bien plus grave que ça ! (...)
Non, on n’a pas vu. Rien. La crise, elle ne nous a pas touchés. Mais ça vient. L’effondrement est en marche, permanent. Les tours jumelles, à côté, c’est de la roupie de sansonnet. Tant les victimes se compteront par millions. Peu seront épargnés…
Et vois-tu, c’est assez extraordinaire, d’en faire des caisses de ce 11 septembre, du gospel et des larmes, (à l’émotion les occidentaux, rien qu’à l’émotion !) et ne pas voir que, dans le même temps, c’est tout un monde qui s’effondre. En direct ! Tous les jours !
Ah, ça par exemple ! Mais, nom de Dieu, ce qu’il faut être aveugle, sourd, ou fou complet ! Pour ne pas dire : salopards, incapables, cyniques véritables.
L’Occident, cette chose suffisante, arrogante, peuplé d’égoïstes, de citoyens gâtés, indifférents et insensibles à la pauvreté qui la cerne, cette pauvreté qu’elle a générée, l’Occident s’écroule, comme dix ans auparavant, deux foutues tours.
Il y a, là, dans cet aveuglement commémoratif, j’avoue, quelque chose de fascinant.
(...) Wikio