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Cyberaction : Soutenons la coalition égyptienne des droits humains sur la COP27
#Egypte #droitsHumains #cop27
Article mis en ligne le 12 novembre 2022

(...) ouvrez l’espace civique et libérez toutes les personnes détenues arbitrairement en Égypte. Avec près de 300 organisations qui soutiennent la pétition lancée par la Coalition égyptienne des droits humains sur la COP27.

À l’approche de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique 2022 (COP27) qui se tiendra dans la station balnéaire égyptienne de Sharm El Sheikh du 7 au 18 novembre 2022, les organisations, groupes et individus soussignés observent avec une grande inquiétude la situation des droits humains en Égypte, et en particulier les restrictions imposées par le gouvernement aux droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, qui risquent de compromettre la réussite d’un sommet climatique inclusif et participatif.

Pour faire progresser la justice climatique, il faut une approche inclusive et holistique de la politique environnementale qui intègre les droits humains et s’attaque aux problèmes systémiques, notamment les injustices sociales ancrées dans l’histoire, la destruction écologique, les abus des entreprises, la corruption et l’impunité, ainsi que les inégalités sociales et économiques. Dans le monde entier, les voix les plus fortes qui s’élèvent contre ces problèmes systémiques et en faveur d’une action climatique plus significative et plus ambitieuse sont celles de la société civile.

Nous soutenons l’appel lancé par le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association : que le travail de la société civile soit reconnu, publiquement et aux plus hauts niveaux, comme essentiel à l’avancement de l’action climatique et de la transition juste. En outre, nous soulignons l’importance du droit à la liberté d’expression et de la presse indépendante pour favoriser les efforts visant à résoudre la crise climatique.

Nous soulignons qu’une action climatique efficace ne peut se faire sans un espace civique ouvert. En tant qu’hôte de la COP27, l’Égypte risque de compromettre le succès du sommet si elle ne lève pas de toute urgence les restrictions arbitraires que subit actuellement la société civile.

Nous appelons l’Égypte à s’assurer que les organisations de la société civile, les activistes et les communautés puissent participer de manière significative à toutes les discussions et activités sur le développement et la mise en œuvre des politiques climatiques et de transition juste, à tous les niveaux de décision sans crainte de représailles. Les autorités doivent mettre en place des processus transparents et inclusifs afin de s’assurer que chacun, y compris les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales, les travailleurs et les travailleuses, les jeunes, les enfants, les personnes moins valides et les autres groupes confrontés à la marginalisation ou à la discrimination, bénéficie de chances égales de participer efficacement à la prise de décision sur le climat.

Nous appelons également l’Égypte à mettre fin aux poursuites contre les militant·e·s et les organisations de la société civile et à garantir un espace pour la société civile – y compris les défenseuses et défenseurs des droits humains – afin qu’elle puisse travailler sans crainte d’intimidation, de harcèlement, d’arrestation, de détention ou de toute autre forme de représailles, notamment en libérant les défenseurs et défenseuses des droits humains injustement emprisonné·e·s, en levant les interdictions de voyager et gels d’actifs arbitraires, et en classant toutes les affaires à motivation politique contre des militant·e·s ciblé·e·s pour leur travail en faveur des droits humains.

L’accès à l’information est essentiel à une participation efficace. À cette fin, nous demandons aux autorités égyptiennes de mettre immédiatement fin au blocage arbitraire des sites web et de garantir l’accès à l’intérieur du pays aux centaines de médias indépendants, aux organisations de défense des droits humains et aux autres sites web bloqués. Nous demandons également la libération immédiate de tou·te·s les journalistes qui ont été emprisonné·e·s uniquement pour avoir effectué leur travail, et la fin des restrictions imposées aux médias et à la sphère numérique.
Nous reconnaissons qu’un certain nombre de journalistes, de défenseuses et défenseurs des droits humains et d’autres personnes qui avaient été arbitrairement détenu·e·s ont été libéré·e·s sous condition au cours des derniers mois. Nous exhortons les autorités égyptiennes à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues simplement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains, en appliquant les critères établis par les ONG locales pour ces libérations : équité, transparence, inclusion et urgence. (...)