
En douze jours à peine, quatre banques ont fait faillite et deux autres chancellent. Sidérées, les banques centrales se sont empressées de voler au secours du système financier et déversent des milliards, dans l’espoir d’effacer leurs erreurs passées. Un argent magique qui n’existe que pour le capitalisme financier.
Une sorte de sidération a saisi les mondes politique et financier. Tout va si vite. En douze jours à peine, quatre banques, SVB, Crédit Suisse, Silvergate et Signature Bank ont fait faillite, et deux autres, First Republic et PacWest Bancorp, chancellent. La confiance dans le système bancaire semble s’être évaporée d’un coup. Et le mot de « crise » a refait surface.
Les milliards se sont mis à nouveau à pleuvoir en masse. Les banques centrales et les gouvernements ont renoué avec la méthode qui leur semble la plus simple, la plus directe et la plus efficace pour endiguer la contagion : l’argent magique. Mais seulement pour le monde financier.
En moins de dix jours, la Fed a débloqué plus de 300 milliards de dollars afin d’assurer la liquidité du système bancaire. La Banque centrale suisse a accordé de son côté 100 milliards de francs suisses pour venir en appui du sauvetage de Crédit Suisse par UBS. Les grandes banques centrales occidentales (Europe, Suisse, Canada, Japon) ont noué avec la Réserve fédérale un accord de swaps (échanges) pour assurer la liquidité en dollars du système financier international. Un dispositif qui s’était révélé essentiel lors de la crise de 2008. (...)
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– (tradingsat)
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