
Si les personnes non vaccinées sont majoritaires dans les services de réanimation et soins intensifs, les patients avec une défaillance immunitaire sévère sont aussi surreprésentés. Cette population vulnérable pourrait être mieux protégée.
Ils sont pour la plupart triplement vaccinés – voire plus – contre le Covid-19, ont théoriquement accès à des traitements préventifs, mais restent parmi les plus exposés aux formes sévères d’infection du SARS-CoV-2. Transplantés, traités par des médicaments immunosuppresseurs puissants pour une tumeur ou une maladie auto-immune…, les patients avec des défenses immunitaires affaiblies sont de plus en plus inquiets, tout comme ceux qui les prennent en charge. (...)
Alors que leur nombre est évalué à 230 000 en France, ils représentent actuellement, dans certains hôpitaux, jusqu’à 30 % des malades hospitalisés pour Covid-19 en réanimation ou en soins intensifs.
Pour nombre d’entre eux, qui prenaient déjà des précautions drastiques depuis le début de la pandémie, les craintes sont encore montées d’un cran avec l’apparition d’Omicron et sa contagiosité accrue. La situation est d’autant plus délicate que la plupart des anticorps monoclonaux ont perdu en efficacité contre le nouveau variant et que les nouvelles molécules attendues ne devraient être disponibles qu’en février. Dans un texte publié le 2 janvier dans Le JDD, six associations de malades en appellent au président de la République, Emmanuel Macron, pour éviter un « drame humain » en prenant des mesures pour protéger cette population.
Le virus pèse lourdement sur le quotidien (...)