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Greenpeace
Coup de soleil Place de l’Etoile
Article mis en ligne le 12 décembre 2015

Trêve de palabres, place à l’action ! Malgré l’état d’urgence et les tentatives pour museler la vigueur du mouvement climatique, nous avons décidé hier de transformer la place de l’Étoile à Paris en immense soleil aux couleurs de la transition énergétique que nous portons dans nos campagnes.

Car au Bourget, dans l’attente d’un texte imminent, nous savons que les négociateurs, aussi incroyable que cela puisse paraître, n’ont pas vraiment abordé la question des énergies renouvelables, condition sine qua non du combat contre le réchauffement climatique.

Le soleil se lève encore

Au petit matin, alors qu’un ciel gris attristait les rues parisiennes, nos activistes rejoignaient la place de l’Étoile à Paris, celle où trône l’Arc de Triomphe, au bout de la célèbre avenue des Champs-Elysées. Vers 11h, l’Arc de Triomphe ouvrait enfin ses portes et nos grimpeurs s’engouffraient dans le bâtimennt avec leurs bannières jaunes. Quelques minutes plus tard, 5 d’entre eux franchissaient la rambarde de la terrasse du monument pour se suspendre au bout de plusieurs cordes d’escalade. Objectif : déployer des bannières pour imprimer leur message dans les airs : « Monsieur Hollande, renouvelez l’énergie ». 25 autres activistes assuraient leur sécurité depuis la terrasse. En bas, sur les trottoirs, les yeux se levaient à travers les appareils photos, impressionnés, aussi stupéfaits qu’admiratifs.

Au même moment, une dizaine de camions de Greenpeace prenaient d’assaut la place de l’Etoile. A l’arrière, un système qui leur permettait de peindre une bande d’un mètre de large en roulant, déversant sur la chaussée une légère peinture jaune, écologique (composée d’eau, de pigments minéraux naturel et de jus de citron). (...)

Un peu plus tôt dans la matinée, vers 8h environ, Jean-François Julliard, directeur de notre bureau, et Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace, apportaient notre pétition pour la transition énergétique à l’Elysée. Le seuil des 100 000 signatures ayant été allègrement franchi hier soir. Après avoir longuement parlementé avec les gardes du palais, ils ont été autorisés à déposer l’enveloppe contenant les signatures.

Car la parade du Bourget, où l’on se demande si c’est plus le prestige diplomatique que la sauvegarde de la planète qui est en jeu, ne doit en aucun cas nous faire oublier que les États ont la responsabilité de transformer les choses chez eux sans attendre, encore plus quand il s’agit de pays riches, comme la France.

Or, en France, la transition énergétique est à la traîne. (...)

Si la France est en retard sur ces voisins européens en matière dénergie renouvelables, c’est à cause du verrou politique et culturel qu’impose l’oligarchie nucléaire au pays. (...)

ce qu’il faut, avant tout, c’est changer de modèle. D’abord, certes, sur le plan énergétique : trouver des sources de production alternatives, renouvelables, sans empreinte carbone, décentralisées. Mais aussi repenser notre rapport social à l’énergie, nous interroger sur nos pratiques, sur notre façon de faire société. Pour aller vers la sobriété et l’économie, le partage collectif et la maîtrise démocratique. Autant de principes dont sont conscients les citoyens, mais qui ne sont hélas pas discutés derrière les cordons d’hommes en armes qui sertissent le Bourget.

Mais, comme le démontre l’action d’envergure de ce matin, nous sommes déterminés à nous faire entendre, et nous le resterons.