
C’est ce qu’on appelle une fin de non-recevoir. La mission diplomatique américaine auprès des Nations unies a déclaré, mercredi 19 mai, que Washington ne "soutiendra aucune action qui, pensons-nous, sapera les efforts visant à la désescalade" des violences entre Israël et les Palestiniens, alors que la France pousse pour une résolution du Conseil de sécurité.
Paris a appelé à la tenue au Conseil de sécurité de l’ONU d’un vote sur le conflit israélo-palestinien, a fait savoir l’Élysée. Les 15 membres ont jusqu’à jeudi soir pour proposer des commentaires, selon des diplomates. La France, qui affirme chercher "un cessez-le-feu immédiat", n’a donné aucune indication sur une date de vote.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré mercredi qu’il espérait qu’un vote puisse être organisé aussi tôt que possible au Conseil de sécurité, où les États-Unis disposent d’un droit de veto – tout comme la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni. (...)
Les États-Unis ont pour habitude de protéger à l’ONU leur allié israélien. L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a ainsi fait valoir mardi, lors d’une réunion à huis clos du Conseil, qu’une résolution n’aiderait pas dans l’immédiat à apaiser les tensions à Gaza (...)
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis mercredi de poursuivre les opérations contre les factions armées palestiniennes à Gaza. Pourtant, le président américain, Joe Biden, l’a exhorté à chercher une "désescalade" du conflit débuté le 10 mai. (...)
La France a initié ses démarches aux Nations unies après que les États-Unis se sont opposés à plusieurs reprises à la publication d’un communiqué du Conseil de sécurité, lequel doit faire l’objet d’un consensus. Des diplomates français estiment qu’une résolution de l’ONU pourrait accroître la pression sur les parties prenantes du conflit pour qu’elles mettent fin à celui-ci.