
Le 10 mai 2009, à l’appel de plusieurs organisations, nous étions une centaine de personnes pacifiquement rassemblées près du Musée d’Aquitaine pour dénoncer la visite de M. Alliot-Marie, C. Albanel, Y. Jégo, représentants du gouvernement, avec A. Juppé, Maire de Bordeaux et A. Rousset, Député, à l’occasion de la cérémonie nationale de la journée de l’abolition de l’esclavage.
Intempestivement et sans sommation, sous les ordres de Monsieur Albert Doutre, Directeur départemental de la sécurité publique, CRS, gardes mobiles et policiers de la BAC ont chargé.
Une militante et élue du NPA, Mónica Casanova, a été arrêtée parce qu’elle avait un porte-voix. Elle a été violemment plaquée au sol et menottée, puis emmenée au Commissariat central. Bien des participants, dont des personnes âgées, ont été bousculés.
Ils ont ensuite été maintenus encerclés durant une heure et demie, avec impossibilité totale de circuler, sans aucune information sur la raison ni la durée de cette retenue. Des personnes extérieures au rassemblement se sont aussi trouvées bloquées. Ils ont été libérés ¾ d’heure après la fin de la cérémonie au Musée.
Nous, signataires, dénonçons une atteinte au droit élémentaire de manifester.
Si nos gouvernants pensent ainsi nous faire taire, ils ne font que renforcer notre détermination et notre colère à dénoncer la domination française sur les peuples d’Afrique et la chasse aux sans papiers.
Premiers signataires : UJFP, CRSP, Survie Gironde, AC !Gironde, Odette Toulet-Castéra d’Espaces Marx, NPA