
Dans le cadre du « Israeli Apartheid Week », un débat était prévu jeudi 26 mars à l’Université Paris 1, avec trois intervenants : Farid Esack, Professeur à l’Université de Johannesburg, militant anti-apartheid et président de la campagne BDS Afrique du Sud, Bilal Afandi militant palestinien et Ivar Ekeland, ancien Président de l’Université Paris-Dauphine et Président de l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP).
La présidence de l’université n’a informé les étudiants organisateurs de l’interdiction de cette conférence que le 24 mars. Les étudiants ont parlementé toute la journée du jeudi 26 mars avec l’administration de l’université, en vain : celle-ci a maintenu son interdiction.
Le débat prévu a eu finalement lieu à 18h devant les grilles de l’université, entre les vigiles qui barraient l’entrée et un cordon de police qui séparait les participants d’un petit groupe de provocateurs brandissant un drapeau israélien.
Les conférenciers prévus ont pris la parole devant une cinquantaine de personnes. La réunion a été interrompue à 19h à la demande de la police. Le responsable du centre Tolbiac de l’Université Paris 1 était présent.
L’AURDIP s’élève à nouveau contre la censure, pratiquée cette fois par l’Université Paris 1. Elle s’étonne qu’au moment où l’administration américaine elle-même commence à évoquer le sujet de l’apartheid israélien, une université française empêche un débat sur ce thème.
L’AURDIP s’associe à l’appel ci-joint adressé aux universités françaises. Elle leur demande de résister aux pressions visant à interdire à l’universitaire et militant anti-apartheid sud-africain Farid Esack de s’exprimer sur la Palestine.