
Lundi 8h45, devant la préfecture de Toulouse. Au moins deux cent personnes devant la porte, attendent l’ouverture. Depuis le 3 décembre, le lundi de 9h à 12h, et de 13h30 à 15 h, au guichet de l’admission exceptionnelle au séjour, les étrangers en situation irrégulière qui souhaitent faire une demande de régularisation dans le cadre de la circulaire du 28 novembre, peuvent retirer un dossier.
D’après ladite circulaire (paragraphe 1.1) les services se doivent de réceptionner « systématiquement les demandes d’admission au séjour », ce qui devrait signifier que tout étranger peut obtenir un dossier et la liste des pièces à fournir, selon le cas. La réception des dossiers se faisant un autre jour de la semaine, à Toulouse concrètement, le dépôt des dossiers est prévu le mardi et jeudi matin, sans rendez-vous.
Lundi 9h, bousculade à l’entrée de la préfecture. Le guichet, où les étrangers doivent se présenter pour retirer un dossier de régularisation, se trouve au premier étage. Il faut monter, suivre une passerelle de moins de 2,50 m, puis un couloir de la même largeur, avant d’accéder à la petite salle d’attente de 35 m2 environ, où se trouve le bureau de la chef du Service des Étrangers et un guichet, où les dossiers sont en principe délivrés.
Lundi 9h05, il y a déjà plus de cent personnes, qui se pressent, se bousculent, sur la passerelle, dans le couloir et dans la salle d’attente. Au fond, assise sur les sièges prévus pour attendre, se trouve la chef de service en personne, ainsi que deux autres fonctionnaires. L’une d’entre elles cherche désespérément à faire reculer les personnes, à tenter d’organiser la cohue, ce qui n’est absolument pas possible, puisque la file d’attente atteint le bas de l’escalier.
Pour espérer retirer un dossier, vierge, il faut accéder à la chef de service en personne, présenter une pièce d’identité, décliner son identité, exposer sa situation brièvement, devant plus de cent personnes, et obtenir ou non un ticket, permettant d’aller au guichet, qui se trouve dans la même salle d’attente sur la gauche. (...)