
Le 31 janvier dernier, la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a soumis au Conseil national de la chasse et de la faune sauvage un arrêté autorisant la chasse aux oies, du 1er au 10 février 2012, au motif « d’études scientifiques ». Pour les associations, cette démarche est une manœuvre pour contourner la décision du Conseil d’Etat, lequel a demandé à la ministre de clore la chasse des oies le 31 janvier 2012. Fin décembre dernier, le Conseil d’Etat a, en effet, annulé l’arrêté ministériel fixant la fermeture de la chasse des oies au 10 février, eu égard à la directive « oiseaux » interdisant la chasse des oiseaux migrateurs durant leur migration prénuptiale. L’argument scientifique est d’autant moins légitime qu’il existe déjà un programme d’étude sur les oies, coordonné par l’ONCFS (1), rappellent les associations.
Parallèlement, le gouvernement est revenu sur ses engagements, abrogeant les moratoires relatifs à la chasse du courlis cendré et de l’eider à duvet. Ces moratoires avaient, pourtant, été validés par un accord signé lors de la table ronde chasse, tenue en 2008. De même, le GEOC (2), créé à la suite de cette même table ronde, n’a pas été consulté sur ces mesures prises dans l’urgence. (...)
il est clair que ces tours de passe-passe visent à s’assurer les faveurs d’un certain type d’usagers de la nature en période électorale. Aussi, elles s’opposent à ces décisions improvisées, prises « au mépris du dialogue environnemental et démocratique ».
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