Depuis quatre ans La Cabane Juridique lutte contre les violences faites aux exilé·es à Calais.
Nous sommes convaincu·es de la nécessité mais aussi des limites de se battre sur le plan juridique. Le mouvement #blacklivesmatter jette un éclairage nouveau sur les logiques violentes et racistes à l’œuvre à la frontière. Un nombre grandissant de gens, de jeunes refusent d’être aveugles ou silencieux·ses.
Il suffit de suivre nos actions et communiqués pour s’apercevoir du racisme inhérent aux pratiques policières (du contrôle au faciès à la chasse à l’homme). Diffusez les.
À ce titre, les observations d’audience au CRA de Coquelles (Paye tes Droits - à Calais) sont très instructives. Partagez les.
Chaque année des personnes exilées meurent à Calais dans des courses-poursuites, en voulant échapper à une police qui les harcèle, les frappe, les humilie, les vole. La police tue dans les banlieues, la police tue aux frontières.
La semaine dernière, La Cabane Juridique était citée dans cet article de Mediapart, https://www.mediapart.fr/journal/france/290520/violences-contre-des-migrants-quand-des-gendarmes-brisent-l-omerta à propos d’un mineur isolé que nous avons accompagné en 2016 pour dénoncer les violences policières qu’il avait subies. Il aura fallu quatre ans pour que les trois gendarmes responsables de faits de violence et de vol à son encontre soient jugés. Les procédures de plainte contre les forces de l’ordre sont très longues et pénibles. Il est extrêmement rare qu’elles soient portées devant un tribunal et aboutissent à une condamnation, si dérisoire soit-elle.
Aucune surprise sur ce point là si l’on écoute Michel Foucault (que Natacha Bouchart elle-même, n’aurait pas le culot de taxer de dangereux #noborder) selon qui la véritable fonction du juge est d’être au service de la police.
https://www.dailymotion.com/video/x109g1w
Alors pour aller plus loin, le mouvement américain peut continuer à nous inspirer par l’écho grandissant du mot d’ordre #defundpolice qui réclame le démantèlement de la police. Imaginez un instant que tout l’argent que coûtent les milliers de forces de l’ordre présentes sur le littoral soit dépensé pour un accueil digne des personnes en exil ! C’est à construire ce futur sans police et sans frontière, que nous invite cette mobilisation mondiale.