
Avec la défaite des fascismes, après 1945, le monde connut une phase de progressisme dans l’ordre social, économique, politique, éthique.
La sécurité sociale pour tous, la retraite des travailleurs, la solidarité envers les plus humbles, la protection de l’enfance, la prévalence de l’éducatif sur le répressif, la confiance dans la liberté et la quête de l’égalité des conditions imprégnaient une société dynamique, généreuse, ouverte, optimiste, engagée, militante.
Ce furent les trente glorieuses durant lesquelles la croissance économique ne fut que le moindre détail, la simple écume qui accompagna une jeunesse ardente, iconoclaste, parfois égarée par ses enthousiasmes et ayant opté pour des régimes aberrants mais au nom du mieux, de la compassion, de la révolte devant les injustices.
(...) Après les trente glorieuses de 1950 à 1980, le triomphe du Thatchérisme reaganisme fit les trente honteuses.
Les forces d’argent imposèrent à la planète entière leur loi délétère avec privatisation de l’économie, soumission du budget des Etats aux règles régissant la comptabilité des épiceries, culte de l’entreprise privée et du commerce, acculturation des individus qui cessant d’être des citoyens militants se muèrent en sujet du Marché, consommateurs décérébrés incapables d’une réaction efficace, collective, concertée, contre la dictature planétaire de la finance.
Les forces d’argent ont indéniablement, grâce au contrôle des médias, gagné la bataille culturelle.
Les peuples ne bougent plus, ne militent plus et mieux encore votent de moins en moins ce qui est l’objectif de l’oligarchie. (...)
Les dogmes dits « libéraux » ont imposé la confiscation des biens publics par les petits copains du parti conservateur privations mafieuses avec constitution des célèbres noyaux durs, défiscalisation au profit du « premier cercle », amis du pouvoir.
Les libéraux ont soumis l’Etat à une comptabilité de boutiquier mais une boutique qui n’aurait plus le droit de se financer elle-même.
Loin de réagir, les peuples nourrissent des réflexes plus proches de ceux des années 1930 que de l’élan de générosité des années 1960.
Cela promet des lendemains qui déchantent !
Il faudra toucher le fond pour rebondir et comprendre que le sauve-qui-peut
Individuel ne mène à rien et qu’il faut changer de paradigme . (...) Wikio