
Le tribunal administratif a décidé l’expulsion sans délais du lieu de distribution des repas à partir de la signification du jugement, c’est-à-dire que l’expulsion deviendra possible dans le courant de la semaine prochaine, selon la célérité avec laquelle le préfet accordera le concours de la force publique – ou selon ce qui a été organisé de concert entre la mairie et la préfecture si elles se sont mises d’accord sur le déroulement des opérations.
Bien entendu, aucune solution n’est proposée aux personnes qui habitent sur le lieu de distribution des repas.
Les associations et les exilés vont prendre le temps de faire le point sur la situation et d’envisager que faire. Les recours juridiques possibles sont étudiés avec Me Nobert Clément, qui a assuré la défense des habitants du lieu de distribution. Les associations ont aussi décidé de boycotter la réunion du conseil des migrants convoquée pour aujourd’hui, pour dénoncer l’absence de dialogue et la violence de la politique municipale.
Plus de quatre cents personnes habitent là maintenant. Parmi elles, entre trente et cinquante mineurs, adolescents et pré-adolescents (la question des mineurs a été soulevée avec insistance ces derniers mois, comme aucune solution n’a été apportée ils sont toujours là), et quelques mineures. Une trentaine de femmes, dont certaines enceintes, et certaines avec des enfants de quatre à six ans. Jusqu’à présent la maison de l’avenue Victor Hugo accueillait les femmes et les enfants, mais soixante-treize personnes y habitaient en milieu de semaine, il n’y a décidément plus d’espace disponible.
À ce propos, la préfecture ajoute au chaos ambiant s’il est possible. (...)