
En écho au mouvement hispanique, étudiants et jeunes salariés se regroupent chaque soir depuis samedi. Indignés eux aussi.
Le cortège descend chaque jour la rue Sainte-Catherine, en chantant et brandissant des pancartes improvisées.(...)
Assis en tailleur, ils peignent, gribouillent au feutre des pancartes, à la va-vite. « Indignés » de toutes les couleurs. « Prends la rue, yes we camp ! » « Votez soleil ! » Le rendez-vous est devenu quotidien depuis lundi, après deux rassemblements organisés par deux étudiantes espagnoles le week-end dernier sur la place Saint-Projet en soutien à la jeunesse dans la rue, outre-Pyrénées. (...)
Ce qu’ils demandent : « La démocratie réelle. Ce que les jeunes réclament en Espagne, c’est aussi valable en France », explique Hernan Gonzalez, doctorant. « Les marchés financiers gouvernent à la place des politiques aujourd’hui. Nous demandons un retour à des valeurs humaines, plus de droits sociaux, plus de démocratie participative. »
Beaucoup font leurs premiers pas dans une manifestation.
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Le groupe gonfle un peu ses rangs dans la rue piétonne. Arrivée place de la Victoire. Depuis trois soirs, les manifestants y tiennent une assemblée générale. Chacun peut prendre la parole. Trois comités ont été créés : « Le premier est politique, le deuxième artistique, le troisième s’occupe de la communication », explique Michaela Bernacki.
« Nous sommes les sans-voix, d’aucun parti mais pas apolitique, résume Giovanni Stifonni. Nous demandons un changement réel de la démocratie. Nous ne voulons plus de cette société. » (...) Wikio