Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
rue89-Bordeaux
Bordeaux : Loi travail : blocage des entrepôts d’Auchan, « porte-monnaie du patronat »
Article mis en ligne le 9 mai 2016

Une centaine de personnes a marqué ce week-end de l’Ascension par une action coup de poing. Depuis ce vendredi 23h, elle bloque un entrepôt frigorifique d’Auchan Sud Ouest. L’idée ? Bloquer le porte-monnaie du patronat pour stopper la loi Travail. Récit de cette nuit debout.

Mise à jour :
Midi, fin du blocage

Un peu avant midi, faute de relève et pour éviter que la situation s’envenime après quelques tensions survenues avec les chauffeurs routiers, les bloqueurs ont quitté les lieux et le blocage a été levé.

Un drôle de défilé quitte les quais de la Garonne vers 22h30 ce vendredi. En file indienne depuis la petite maison des syndicats de Bassens, plusieurs dizaines de voitures se dirigent vers l’A89. Prenant la direction de Libourne, le cortège nocturne bifurque à la sortie de Beychac-et-Caillau et se gare au bout du parc économique Bos Plan, devant la dernière entrée de la zone, celle de Kuehne et Nagel.
400000 euros de perdus ?

Ici, se trouve 12000 m² qui alimentent à travers le Sud Ouest, les produits frais de 14 hypermarchés et 13 drives Auchan et 49 supermarchés Simply Market ainsi que 12 Chronodrive. Alors l’idée est simple : empêcher toute sortie de camions. En tenant jusqu’à ce samedi midi, un manque à gagner de 200 000 à 400 000 euros pourrait être causé à la société. (...)

Le motif de ce blocage reste l’opposition franche à la loi Travail, car le collectif de lutte de rive droite y voit un lien clair :

« Nous restons convaincu.e.s que c’est en ciblant le porte monnaie du patronat, et donc en menant des actions de blocage de l’économie, que nous les ferons plier.« 

Aucun syndicat n’est à l’origine de cette action. Si certains manifestants sont issus de la CNT, de la CGT, de FO, de Sud, du squat bordelais la Chaufferie, de la CIP, de Nuit Debout Bordeaux, personne n’affiche sa couleur (voir encadré). Il n’y a donc pas de responsable, pas de porte-parole, juste des « citoyens avec leur responsabilité individuelle » assure-t-on. (...)